enseignante, Carole Nieder, jeudi 1er avril.
(Crédit : Catherine Schröder/Unistra)
A la faveur d’un workshop autour de la notion d'espace, que certains ont pu mener à bien malgré la pandémie, des étudiants de troisième année de licence Design déploient leurs créations dans les jardins du Palais universitaire. A ne pas rater si expos et musées vous manquent !
Cannettes, plastique, carton… Du land art ? Presque ! Les grandes installations déployées dans les jardins de l’université, à deux pas du Palais universitaire, s’intègrent en tous les cas très bien dans le paysage, accrochées à un arbre ou bien plantées dans le sol. « Cela faisait partie de la consigne », explique Carole Nieder, l’enseignante de la Faculté des arts à l’origine du workshop. Architecte et plasticienne, elle s’est inspirée des contraintes de ses propres activités pour diriger ses étudiants de L3, qui se destinent aux métiers de designer ou d’architecte. « Souvent, on n’a pas à s’occuper de la réalisation pratique des objets que l’on conçoit. Là, je voulais qu’ils s’y confrontent. »
Logique durable
Autre consigne : utiliser un matériau de base unique, dans une logique durable - le workshop s’intitule « Recycler et construire ». Il a donc fallu se débrouiller pour se fournir en matière première : cartons usagés, cintres auprès d’une grande enseigne de l’équipement sportif (qui leur seront ensuite restitués), cannettes dans une décharge sauvage… On inverse ainsi la logique : « Ils pensent leur construction à partir du matériau. Les installations sont aussi conçues comme inscrites dans un environnement, on ne peut évacuer le rapport qui va se créer avec les usagers du lieu. » Pour un résultat mêlant cri d’alerte écologique – la grande vague de plastique – et invitation à un moment poétique – le doux entrechoquement des cannettes de métal.
Débuté au semestre 1, le projet a permis de fédérer une quinzaine d’étudiants de la L3 Design (Faculté des arts), restés en « présentiel ». « Ceux qui n’ont pas été contraints de quitter Strasbourg pour les quatre coins de la France, voire l’étranger, étaient très enthousiastes de pouvoir continuer à venir. Une façon pour eux de garder espoir... »
- Où ? Dans les jardins de l’université (aux heures d’ouverture du jardin, soit 7 h 30-19 h). Accès par la rue de l’Université, la rue Goethe et l'allée Anton-du-Barry. Les installations sont situées entre l’arrière du Palais universitaire et l’arrière de l’Institut de physique (bâtiment « moderne »)
