Décédé le 30 mars, à l’âge de 62 ans, Jean Déroche, premier Directeur général des services (DGS) de l’Université de Strasbourg réunifiée, laisse le souvenir d’un homme intègre, discret, animé par la passion du service public. Quatre de ses anciens collègues se souviennent des moments passés à ses côtés.
Alain Beretz : « Une immense humanité »
« J'ai été très peiné d’apprendre sa disparition. J’ai connu Jean Déroche quand il a été recruté par le président de l’Université Louis-Pasteur (ULP) d’alors, Bernard Carrière. J’ai donc d’abord travaillé avec lui comme vice-président, puis comme président, à partir de 2007. Jean Déroche a joué un grand rôle dans la période compliquée et tendue de la fusion, qui a commencé pendant le mandat de Bernard Carrière. Il a fait preuve de beaucoup de diplomatie et de pédagogie, a tissé beaucoup de liens avec les uns et les autres, qui ont joué leur rôle dans la construction de cette fusion.
C’était un homme discret, voire secret. Il n’était pas du tout expansif mais par contre, très profond. Très à l’écoute, il faisait preuve d’une immense humanité.
Et comme il parlait peu, sa parole était toujours forte et à propos.
Il connaissait remarquablement bien l’enseignement supérieur et la recherche, tous les rouages du système. En ce sens, comme président, sa collaboration a été précieuse. Au moment de la fusion, quand il a fallu positionner les gens dans le nouvel organigramme, il a géré la situation avec justesse. Dans toutes les crises, je savais que je pouvais compter sur lui, m’appuyer sur lui. Dans tous les hommages que je lis, je perçois le capital de sympathie qu’il avait acquis, juste par gentillesse. »